Législatives partielles – 28 novembre 2004

Contexte particulier

C’est la quatrième campagne électorale menée en une seule année. Elle se déroule dans des conditions physiques éprouvantes : hiver rude, peu de relais locaux, et une hostilité silencieuse sur le terrain, y compris dans des lieux censés être neutres comme certaines mosquées locales. Refus d’accès, injonctions à quitter même le trottoir adjacent : la pression communautaire rejoint ici la logique partisane.

Dans cette circonscription marquée par un fort vote communautaire et une abstention élevée (32,5 % de participation), la campagne se joue sur des accords tacites entre figures religieuses locales et partis en lice, dans une dynamique clientéliste déjà bien rôdée.

Malgré cela, et malgré le fait que l’équipe de campagne soit majoritairement parisienne et alto-séquanaise, donc peu implantée localement, nous parvenons à obtenir 1,0 % des voix (193 suffrages exprimés).

Résultats du 1er tour (28 novembre 2004)

Candidat(e)	Parti / Nuance	Voix	% exprimés
Françoise DESCAMPS	PS	4 686	24,3 %
Pierre BEDIER	UMP	7 840	40,7 %
Jacques SAINT-AMAUX	PCF	3 381	17,6 %
Nabila KERAMANE	VEC (Verts)	616	3,2 %
Hélène D’ANDRE	FN	2 542	13,2 %
Faouzia ZEBDI-GHORAB	DIV	193	1,0 %

Ce que l’on a retenu :

• Cette campagne confirme la difficulté de s’implanter localement sans relais durables, mais aussi la capacité à tenir un cap politique malgré les obstacles.

• Le score, bien qu’humainement modeste, reflète une visibilité réelle sur le terrain, dans une circonscription verrouillée par les appareils.

• Le comportement de certaines structures locales (religieuses ou associatives) rappelle combien le terrain politique est un lieu de lutte permanente, y compris pour exister.

Ce que cette campagne nous a appris c’est qu’il ne suffit pas de défendre une idée, il faut aussi affronter les pactes de silence.