Quant l’ex colon-nie…

Mémoire d’ombres : l’immigré invisible

Ces hommes et ces femmes « venus d’ailleurs » n’ont jamais rien demandé mais ont toujours tout donné.
Pas de droit de vote, ni le droit d’exprimer une identité, ni même le droit de finir dignement leurs vieux jours après une retraite bien méritée. Car il faut rentrer du pays régulièrement pour pointer. Être enterré, mais où, quand les places dans les carrés sont comptées et qu’un risque d’incinération n’est jamais à écarter. Non, juste l’autorisation de laver les chiottes de l’ex-colon et de cirer ses parquets.

Tolérés, jamais acceptés

Jamais acceptés, tout juste tolérés, ils passent sans laisser de trace mais ils creusent dans les deuxièmes et troisièmes générations, des sillons aussi profonds que leur haine et leur répulsion. Arraché un jour de sa terre, l’immigré reste l’indigène, le paria, l’autre, l’ex colonisé, l’indésiré, le maudit venu manger le pain des « français »… Pas une ligne sur lui dans les pages de l’Histoire car on la veut strictement judéo chrétienne ou plutôt blanche et sionisée.Il finira ses jours dans des foyers d’immigrés ou, s’il a un peu de chance, dans une habitation à loyer modéré. Perché au 5e étage d’un immeuble sans ascenseur, la maladie ou plus simplement la solitude ou la vieillesse ont fait de lui un exilé dans un second exil.

Oubliés des batailles

L’Indochine Verdun, Monte Cassino, les tranchées, la fin, la misère … beaucoup d’entre eux s’en souviennent comme si c’était hier car l’indépendance promise était au bout du fusil. Mais arrive le 8 mais 1945 : libération pour les uns et massacre organisé pour tous ces négros et ces fils de bougnoules. Cela ne leur a rien valu, pas même le nom d’une station de métro.

Familles brisées, vies fracassées

Des familles brisées par le suicide, la drogue, l’expulsion, la maladie, la prison, le dépit…
Personne ne fera rien, car de l’indigène à l’immigré, tu restes un danger permanent, une menace, une bombe à retardement, un homme à tuer.

Une intégration impossible ?

S’ils refusent l’entrée de la Turquie dans la Communauté Européenne uniquement parce que sa population est majoritairement musulmane, à fortiori ils n’accepteront jamais en leur sein la présence de concitoyens de référence musulmane.
Se faire insulter gratuitement à longueur d’ondes, de journaux… Désormais, nous ne chercherons plus à changer cette image, à la déconstruire, car nous avons compris que chacun n’est préoccupé qu’à assurer son maintien au poste qu’il a décroché.

L’illusion des promesses

Et seules les échéances électorales font démarrer les chantiers, histoire de nous faire croire que durant leur mandat, ils n’ont pas chômé.

Faut-il alors entreprendre de ré humaniser la classe dominante ? Faut-il attendre une reconnaissance sans cesse retardée ?

Efforçons nous plutôt de donner un sens à la révolte des sacrifiés, des opprimés, donnons nous les moyens électoraux de nous faire entendre, de voir nos cris transformés en Lois, de voir no colère prise en compte, de voir le pouvoir nous écouter : enfin, de voir les rêves de tous ces immigrés se transformer en réalité.

Mettons un terme à ces pratiques d’un pouvoir de gauche comme de droite dans tous les appareils politiques.

Ils nous haïssent certes mais il faut désormais qu’ils nous craignent !

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