Kadhafi ou le discours d’un fou
Kadhafi ou le discours d’un fou
Il y a moins d’une semaine, en ce jour « anniversaire » du 23 août 2011, le « Guide » libyen était lynché en place publique.
La Libye était enfin « affranchie » du fou qui la gouvernait depuis plus de quarante ans. Une ère nouvelle s’ouvrait : celle de la démocratie, de la raison, de l’État de droit. Le pays était désormais délivré de ses diatribes délirantes et de sa logorrhée paranoïaque
Voici la transcription en français d’un de ses discours les plus délirants convenons-en !
Il remonte à 1988, soit deux ans après le bombardement américain du 15 avril 1986, officiellement présenté comme une « riposte » à l’attentat de Berlin, mais qui fut en réalité un avertissement lancé par Washington : rappeler au monde que l’Amérique frappe où elle veut, quand elle veut. Et que Kadhafi n’est pas intouchable, loin s’en faut.
L’artificialité des frontières coloniales.
« Vous circuliez autrefois en Libye — ce qu’on appelle aujourd’hui la « Libye » — sans passeport. Vous alliez même au pèlerinage sans passeport. Puis vint le colonialisme occidental. Lorsqu’il partit, il nous donna une indépendance factice. Une indépendance livrée aux agents de l’Occident, aux députés du colonialisme. Ils nous imposèrent des passeports, des frontières, et nous poussèrent à nous battre à cause de ces frontières. On empêcha le Tunisien d’aller en Libye, l’Algérien d’aller au Maroc, l’Égyptien de rencontrer le Soudanais… Ainsi cette nation fut paralysée.
La primauté de la force sur le droit en geopolitique.
Mes frères, nous devons nous réveiller : nous sommes en danger. Certes, nous célébrons aujourd’hui l’indépendance de la Tunisie, de l’Algérie — après tant de souffrances — et de la Libye. Mais qui nous garantit que demain nous serons encore libres ? Nous pouvons à tout moment redevenir esclaves. Car ce monde ne reconnaît pas le droit, il ne reconnaît que la force.
Le cas de la Palestine
La Palestine n’a-t-elle pas un droit légitime ? Le peuple palestinien n’est-il pas propriétaire de sa terre ? Bien sûr que si. Mais ce droit n’est pas reconnu. Ce qui reste, c’est la force : celui qui possède les avions Phantom américains, voilà celui qui impose sa loi. Ne parlez pas de « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » : cette évidence ne sera jamais appliquée sans puissance. Le peuple palestinien a ce droit, mais il doit l’imposer par la force, autrement personne ne lui reconnaîtra.
Ce monde qui vous trompe, qui prétend être « civilisé », est en réalité barbare, primitif, décadent. C’est lui qui a causé les guerres mondiales, qui a détruit des dizaines de millions d’êtres humains, et qui continue d’allumer des conflits pour ravager l’humanité. Ce monde n’est pas dirigé par les peuples, mais par des forces exploiteuses, racistes, avides, haineuses.
Les peuples européens eux-mêmes ne veulent pas se battre en Palestine, ni en Algérie, ni en Tunisie. Mais ce sont les cercles de pouvoir qui manipulent ces peuples, selon une logique de domination et d’exploitation. Ces cercles, pleins de haine, vous mèneront à la destruction dès qu’ils trouveront une faiblesse en vous…
Quel partenariat possible entre un fort et un faible ? Quel respect entre un riche et un nécessiteux ? Aucun. C’est une illusion. L’Europe veut que nos pays restent des marchés de consommation pour absorber leurs déchets, que nous ne devenions jamais une puissance industrielle, que nous nous contentions de vendre notre pétrole, notre gaz, notre phosphate, afin qu’ils les raffinent dans leurs usines et nous les revendent.
Les intérêts économiques cachés derrière le discours civilisateur de l’Occident.
Ils veulent contrôler nos détroits, nos mers, nos fleuves : Gibraltar, Bab el-Mandeb, le canal de Suez, Hormuz, le Jourdain, le Litani, demain le Tigre et l’Euphrate. Ils veulent tout.
Alors oui, nous chantons, nous dansons pour fêter nos indépendances. Mais sans résistance, il n’y a pas d’avenir. L’indépendance ne se construit pas par les slogans, mais par l’unité. Par la mise en commun des forces, des ressources, de l’eau, du soleil, des richesses, jour et nuit. Sans cela, le colonialisme reviendra. Tout autre discours n’est que tromperie et trahison.
Aujourd’hui, Israël fabrique des missiles de 4000 kilomètres pour frapper Tunis, Alger, et au-delà. Il ne combat pas seulement les Palestiniens, il combat toute la nation arabe. C’est une guerre d’existence, pas une guerre de frontières. Et si le front palestinien tombe, Israël avancera jusqu’aux confins du monde arabe, pour bâtir un empire.
Le « processus de paix » israélo-palestinien comme outil de statu quo.
Ne vous laissez pas berner par les discours sur les « processus de paix ». Ce sont des processions de destruction, de massacres, de soumission. C’est ce qui a permis aux avions israéliens de bombarder Tunis, c’est ce qui enterre aujourd’hui des Palestiniens vivants dans leur propre terre.
Lorsque la nation arabe était forte, quand le drapeau du nationalisme arabe était brandi par Gamal Abdel Nasser, Israël reculait. Mais aujourd’hui, à cause de la faiblesse et de la décadence, Israël avance.
La solution est claire : l’unité arabe. Soit nous nous unissons, soit nous finirons comme les Indiens d’Amérique ou les Tsiganes : dispersés, humiliés, effacés de l’Histoire. L’ennemi nous provoque, il nous défie. Devons-nous courber l’échine ? Non. Nous devons relever le défi, même au prix de millions de vies. Qu’il reste un seul million d’Arabes libres, cela suffira. En avant ! »
Ah ! Que ne l’a-t-on lobotomisé plus tôt, pour ne plus jamais entendre pareilles inepties ! Ou, à défaut, qu’on ne l’ait enfermé à vie en hôpital psy…
Et maintenant ?
Nous attendons d’écouter nos « démocrates » arabes et autres parangons du discernement. Qu’ils nous exposent enfin leur vision du monde, raisonnable et raisonnée, afin que les élucubrations de ce fou ne deviennent pas, par un étrange retournement de l’Histoire, une ontologie, voire une clef de lecture du présent.
Discours qui reste d’actualité.
Des états s’unissent et d’autres se désunissent avec complaisance.
Des états sont dans la merde. Mais comme dit un proverbe :
Quand t’es dans la merde jusqu’au cou, il ne faut surtout pas baisser la tête.
le guide Mamar Kadafi assassiné par les traîtres Sarco sauvage président de la france et autre aux yeux des gouvernements Arabe associer Lybie finira comme d’autre dans les guerres et règlement de compte quel avenir les libyen vivaient mieux dans le temps du guide Kadafi la suite
Le ton est toujours aussi juste. Quelle plume. Merci d’avoir écrit cette vérité.
Cordialement