Et Dieu n’est pas borgne…
Et Dieu n’est pas borgne…
Cet argument érigé en principe, brandi par nos politiques en période électorale et repris en cœur par certaines langues soucieuses d’éviter les « amalgames » et les « exportations de conflits », ne laisse nulle place à la discussion.
C’est dire si nous n’avons pas attendu l’avènement de l’antéchrist (Ad Dajjal) pour avoir une lecture borgne de ce qui se joue à notre insu.
Comme à l’accoutumée, à part quelques propos baveux, ragoutants, suintant l’hypocrisie, propos dont on ne s’encombre même plus vu que les politiques ne se soucient plus de sauver les apparences, à part quelques actions symboliques (bougies et kleenex non fournis), la barbarie des crimes sionistes sur les Palestiniens n’agite chez eux que palabres, slogans et effets de manche — autrement dit, du vent.
Il apparaît clairement que les grandes familles politiques ont un ami inconditionnel : Israël et le sionisme.
La compromission au prix de la sacralité
La communauté musulmane de France n’est ni dupe ni stupide.
Et pourtant, dans sa majorité, elle considère qu’il n’est pas incohérent de voter, localement ou nationalement, pour les valets d’Israël — en vue de faire prévaloir les intérêts locaux de la « communauté » ?
D’aucuns leur future mosquée, d’autres un permis de construire, ici un agrément pour une école, là des fonds pour une campagne associative, ou une salle prêtée généreusement pour des événements sans importance.
Des avantages puérils, monnayés au prix de fondamentaux aussi inviolables que la sacralité de la vie.
Pourtant ne lit-on pas dans la Tradition le récit du Prophète (Paix et salut de Dieu sur lui) tournant autour de la Kaaba et prononçant les paroles suivantes : « Combien es-tu pure et combien est pure ton odeur, et combien est grande ta sacralité !</em> Par Celui qui tient l’âme de Muhammad dans Sa Main, la sacralité du croyant est plus grande auprès de Dieu que toi : son bien (est sacré), son sang (est sacré), et (lui revient le droit sacré) que l’on ne pense de lui que du bien. »
Le sang n’est pas négociable
Le sang d’un croyant est non négociable. Dans l’absolu comme localement. Nationalement comme internationalement. Et même à l’échelle intergalactique ou intersidérale.
Non négociable comme l’amitié de certains pour Israël.
Non négociable comme leur alliance indéfectible avec le sionisme.
Car il s’agit d’un combat ethnique, donc universel — et l’universalité, comme chacun devrait le savoir, ne se circonscrit ni dans le temps ni dans l’espace.
Peut-on ne voir que la main qui donne un 23 mars Et fermer les yeux sur l’autre main qui étrangle au mois de juillet ?
Peut-on voter pour un visage avenant en oubliant le couteau qu’il tient dans le dos d’un peuple martyrisé ?
L’universalité de la conscience contre le court-termisme électoral
Il faut comprendre qu’à l’échelle du monde, tout est lié.
La politique à la petite semaine est révolue.
Les sionistes ne mettent jamais en berne la défense d’Israël, même pour un vote local.
Jamais ils ne se disent : « Ce scrutin communal ne regarde pas notre combat idéologique. »
Non, ils maintiennent le cap, même dans les marges les plus infimes du pouvoir.
Chaque parti, chaque groupe d’intérêt, défend bec et ongles ses idéaux. Sauf les musulmans.
Isolés dans la République, ils votent pour leurs bourreaux.
Mais à leurs yeux, les musulmans ne comptent pas plus qu’un moustique parasite, qu’on écrase d’un revers de main, distraitement, un soir d’été.