Un film annoncé « Hors la Loi » . Mais monsieur Rachid Bouchared, vous avez dors et déjà gagné votre palme d’or !

Par delà toutes les considérations cinématographiques, ce film honore le 7ème art en général et le festival de Cannes en particulier.

N’en déplaise aux promoteurs d’un cinéma au service d’une vision étriquée et perverse de l’Histoire.
Et aucune mobilisation d’aucune sorte, ne pourra arrêter l’expression d’une vérité trop longtemps occultée et qui ose désormais se montrer.
Bien qu’il s’agisse d’un film et donc malgré tout d’une fiction, les réactions fascisantes en disent long sur ces pages de l’histoire qu’on voudrait voir se tourner sans qu’aucune lecture objective et impartiale ne soient effectuées ni mêmes tolérées.

Que défend t-on sinon une industrie cinématographique moribonde qui traîne tels des boulets les mêmes spectres fantomatiques depuis des années ?

Quand en sait que ce qui tue aujourd’hui l’humanité c’est cette mémoire anesthésiée ou plutôt animée par des intérêts qui ne servent que des particuliers face à un universel qui meure de notre silence et de notre indifférence.

Quant notre cinéaste réalise en 2006 son film « Indigènes » qui relate la vie de quatre jeunes Algériens appelés au front pour libérer la France de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, les acteurs du film remportent un prix d’interprétation masculine.

Un an après notre cinéaste va même être décoré de l’ordre national de la Légion d’honneur, plus haute décoration honorifique française.

Aujourd’hui ce film avec en toile de fonds, les massacres de Sétif et Guelma, dans le département de Constantine, le 8 mai 1945, ne semble pas devoir connaître le même destin ?

Ce film « dissident », qui contribue à faire émerger une dynamique culturelle relative à une connaissance historique qui relate un passé qui permet de mieux saisir le présent est l’antidote d’un esprit bancal, pour une histoire borgne et une démarche inique.

Toussaint rouge pour les uns, guerre de libération pour les autres.
Terrorisme pour les uns, défense et résistance pour les autres.
Négationnisme pour les uns, devoir de mémoire pour les autres.
Fellaga pour les uns, moudjahidines pour les autres.
Pour les uns « l’homme à abattre » pour nous monsieur Bouchareb, cinéaste vous êtes et cinéaste vous resterez.

Alors vade retro pour les uns, et bon festival pour les autres !

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