Le racisme ethnocentrique ou ma façon de rendre hommage à tous les Said Bourarach

Les théoriciens du XXème siècle nous ont « chanté » pendant longtemps « la fin des idéologies » et le « désenchantement du monde ».

Ces théories, relayées par beaucoup, nous ont longtemps faire croire à une ère nouvelle où tout le monde se chercherait une idéologie, une raison d’être.

Ce que l’on a en revanche omis de nous dire, c’est que la « fin des idéologies » avait laissé la place au « diktat de la pensée unique. »

Relayeurs, victimes ou consentants de cette idéologie, des analystes, même parfois de la gauche radicale, en sont arrivés à postuler pour une analyse manichéenne du monde et de la politique.

On a voulu nous leurrer en nous faisant croire à l’attitude philosophique et didactique de ces nouvelles théories (faire table rase de tout pour la découverte de la « certitude unique » encore une fois).

Et quelle est –elle selon eux ? Et bien, d’un côté il y a ceux qui sont dépositaires des valeurs universelles et de l’archétype de la démocratie et de l’autre et bien il y a :…. « Tous les autres », ou mieux encore l’Autre, l’Ennemi. De même la laïcité et l’athéisme s’imposent ils aujourd’hui comme des idéologies.
Le monde que vous voulez doit être coulé dans le même moule : celui qui n’est pas comme moi est forcément douteux voire dangereux. D’où la prolifération d’idées nauséabondes comme : « l’aspect positif » des colonisations, la notion de « peuples mineurs » etc.…

Gauche ou Droite, malgré les projets de société que vous dîtes défendre, vous avez sombré avec tous les autres dans une lecture simplificatrice voire simpliste du monde en acceptant de faire vôtre tous les préjugés d’exportation made in USA.

Mais peut être ai je été trop vite en parlant de démocratie et de laïcité : deux notions qui ont bon dos aujourd’hui ; dos assez solide pour justifier toutes les politiques hégémoniques de haine et de destruction.

Ce qui a permis à Berlusconi de dire un jour : « nous devrions être conscients de la supériorité de notre civilisation ».

Ce sont tous ces horribles propos que vous créditez en opposant constamment deux entités, deux univers : le monde occidental et l’Autre, la démocratie et les dictatures, la civilisation et la barbarie …les collégiennes ordinaires et les « filles voilées ». L’Autre est ontologiquement différent, donc les valeurs universalistes ne lui sont pas applicables.

L’Autre au niveau international, mais aussi l’Autre « concitoyen », mais qu’on ne considère que comme « co-citoyen », un Autre qui, bien que partageant une même identité juridique et même s’il veut pleinement participer au destin commun, dérange car, en plus de son identité républicaine, il a l’outrecuidance d’enrichir l’espace publique d’une sensibilité, d’un ton d’humanité trouvant sa source dans d’autres références.

A Asnières, les chiens ont droit à une sépulture décente dans un cimetière particulier.

Ailleurs, chez l’Autre, et pas très loin, dans nos foyers d’immigrés,on ne reconnaît même pas le droit à certains, de mourir comme un chien asniérois parce que c’est l’autre et que l’autre, on le vomit.

Votre véritable ennemi, ce n’est pas le risque du clash c’est la peur d’autrui et l’incompréhension source de toutes les violences, alors que l’humanité est une et que si tu me renies tu te renies aussi mais ça tu ne l’as pas encore compris.

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